• Chapitre 1: L'entreprise comme organisation

    Chapitre 1

    L'entreprise comme organisation

     

     

    Introduction

     > Qui décide au sein d'une entreprise moderne ? Le cadre ? Le propiétaire ?

     

    > A. Chandler, théorie de l'entreprise :

    • Hiérarchie

    • Environnement : l'entreprise dépend de ce qu'il se passe dans la société et dans les autres entreprises → concurrence.

    • Comment faire travailler ensemble les individus ?

     

    > Une définition classique de l'entreprise :

    « Une entreprise est une unité économique qui a pour objectif de produire et de faire circuler ou vendre des biens et des services ».

     

    Unité économique : entité spécifique, distincte de toute autre.

    Distinction entre producteur et l'entreprise elle-même.

    Unité comptable qui vend des biens et des services, avec des recettes et des dépenses.

    Production : pour produire l'entreprise combine des facteurs de production. Deux des grands facteurs de production : le travail et le capital. Dans toute entreprise on aura besoin de travail et de capital (ex : machines), pour obtenir des marchandises qui seront vendues sur le marché.

    → L'entreprise agit sur deux marchés : Des biens et des marchandises ; l'offre et la demande.

    Travail et capital, qui renvoient au capitalisme. Deux visions différentes du capitalisme au sein d'une entreprise :

    • 1) Pensée libérale, propriété privée des moyens de production (démarche juridique). Mais aussi liberté contractuelle = liberté de passer un contrat (de vente, d'achat), incluant le marché du travail pour les libéraux : l'Etat n'a rien à y faire, et les gens sont libres de travailler ou pas (s'ils considèrent que le salaire ne leur convient pas). On ne fait pas la différence entre marché de marchandises et marché de travail.

      2) Marx = système basé sur la propriété privée des moyens de production mais avec des rapports de domination, voire d'exploitation.

     

    Bilan de la Définition

    L'entreprise, organisation économique de production, fait l'objet d'approches distinctes :

    - Unité économique qui a pour but de produire des biens et des services où la productivité est étudiée comme un processus technique.

    - Dépendant de plusieurs marchés, la productivité est l'objet de calculs préalables portant sur des valeurs monétaires.

    - Unité comptable, la productivité vise un objectif qui est de gagner de l'argent et de dégager des profits.

     

    > Pourquoi on produit ? Pourquoi on achète ? Quelle est la valeur de ce qui est produit ? Qu'est-ce qui fait la valeur des choses ? → leur prix.

    Deux valeurs :

    • Valeur d'usage : ce que l'entreprise produit et si ça peut avoir un usage (utile?), l'entreprise essaye de produire quelque chose qui va avoir un usage, qui répondra à un besoin. Ou alors créer un besoin, via la publicité.

    • Valeur marchande : le prix auquel tel bien va s'échanger. Nous sommes dans une société de marchandatisation. Ex : le baby-sitting a été pendant longtemps un service (entre famille, amis, voisins). Puis on a été rémunéré par exemple les étudiants, et même des entreprises se sont créés pour faire du profit avec le baby-sitting.

     

    Marché ou coordination ?

     

    Marché                                           Firme

    ↓                                                 ↓

    Coordination par les prix               Coordination par la hiérarchie

                                                   = coordination administrative

    ↓                                      ↓

    Pourquoi choisir l'une ou l'autre ?

    → le coût !

     

    L'entreprise c'est faire le choix entre ces 2 coordinations, selon le coût (que l'on appelle le coût de transaction).

    Ex : Entreprise 1 : elle a besoin pour produire d'acheter des matières premières et des machines à d'autres entreprises. Cela s'appelle les coûts de transaction. Solution = racheter les entreprises des fournisseurs.

     

    > L'entreprise est constituée d'un ensemble d'individus → conflits.

     

     Chapitre 1: L'entreprise: un ensemble d'individu et des conflits

     

    A. L'entreprise, une structure productive

              1. La production, processus technique

    Produire, c'est transformer une matière brute en produit fini. Et pour cela toute entreprise va devoir utiliser 3 éléments :

    • Intrants (= consommations intermédiaire (biens ou services utilisés pour produire d'autres biens, qui vont disparaître dans le processus de production) : matières premières, énergie ;

    • Biens d'équipement, ou biens de production : outils ou machines, locaux qui abritent ces outils et machines. Ils vont pouvoir être utilisés plusieurs fois à l'inverse des intrants. Dit aussi Capital fixe (= les biens acquis pour être utilisés pendant au moins 1 an dans la production) ;

    • Travail humain : on va pouvoir le mesurer soit par la quantité de travail mis en œuvre, soit par la qualité de ce travail, l'ensemble des savoirs-faire possédés par les personnes (notion de qualification).

     

    Notion de qualification :

    La qualification, c'est l'ensemble des savoirs-faire d'une personne ; ou les qualifications requises pour occuper un poste. Distinguer qualification du poste et qualification de la personne: de nos jours on donne les salaires en fonction de la qualification du poste, et malheureusement on peut se retrouver à un poste inférieur à notre niveau de qualification. De plus en plus on exige des compétences en terme de savoir-être (par exemple qualité de la relation avec les clients, capacité de travailler dans un collectif, tout ce qui ne se mesure pas par les diplômes). Cela a plusieurs conséquences, telle que les nouvelles procédures d'embauche (comme observer le comportement des candidats entre eux en salle d'attente).

    Dans toute entreprise on va avoir à faire une combinaison des facteurs de production : le capital comme le travail ont deux caractéristiques : tout d'abord ils sont complémentaires (on ne trouvera jamais une entreprise où il n'y aura que du travail ou que du capital fixe), mais aussi substituables : substitution capital travail, on remplace le travail par le capital (on remplace les hommes par les machines). Ce qui veut dire que dans toute l'entreprise on va faire un calcul : quelle est la quantité de travail, quelle est la quantité de machine que l'on va utiliser pour produire ?

     

              2. La production, produit monétaire

    a. Les comptes de l'entreprise

    Recettes

    → chiffre d'affaire = quantité vendue x prix de vente

    → subventions

    → produits financiers

     

    Dépenses

    → charges sociales

    → consommation intermédiaires

    → dépenses salariales (salaires et cotisations sociales)

    → variation des stocks

    → charges financières

    → dotations aux amortissements : l'entreprise crée de la richesse mais elle utilise du capital → elle crée de la valeur tout en détruisant de la valeur. Il y a usure du matériel et elle doit mettre de l'argent de côté dans l'idée de devoir racheter du matériel un jour: c'est une épargne pour remplacer l'usure du capital fixe.

    → les impôts : toute entreprise doit payer des impôts

     

    Charges

    Produits

    Charges d'exploitation
    (salaires et cotisations sociales)

    Produits d'exploitation
    (ventes des biens et services)

    Charges financières (intérêts,...)

    Produits financiers
    (placements, dividendes,...)

    Charges exceptionnelles

    Produits exceptionnels
    (cession d'un bâtiment)

    Résultat : bénéfice ou......

    …...Perte ?

    On essaye de rééquilibrer les tableaux (les charges sont des – et les produits sont des +).

     

    Vie monétaire d'une entreprise :

    La première donnée est la valeur ajoutée (= valeur rééllement ajoutée par l'entreprise).

     

    > Chiffre d'affaires – Conso intermédiaires = Valeur ajoutée Brute
    → Valeur ajoutée Brute – Coût salarial ; = Excédent Brut d'Exploitation                                       Impôts sur la
                                       production

     

    > VAB – amortissements = VAN
    (Valeur ajoutée Brute – amortissements = Valeur ajoutée Net)
    Installation réseau informatique : 90 000 euros = valeur comptable
    Utilisation = usure et ce matériel est obsolète au bout de 3 ans
    Amortissements : 30 000 euros/an soit VAB – 30 000 = VAN

     

    > EBE (Excédent Brut d'Exploitation) – Amortissements ; intérêts = résultats d'exploitation

     

    > résultat d'exploitation – impôts / bénéfice = bénéfice net 
     

     

                           → bénéfice conservés → auto financement
    > Bénéfice net                                           → placements financiers
                           → dividendes

    Chiffre d'affaire = calculé entre 1 Janvier et 31 Décembre (il peut y avoir des choses qui ont été produites avant, et seront vendues une autre année).

     

    b. Le fonctionnement de l'entreprise

    A partir d'éléments de comptabilités le manager doit prendre un certain nombre de décisions, qui concernent l'avenir : constamment la question qui se pose est « faut-il produire plus, moins, autre chose ? Faut-il investir ? », en se projetant dans l'avenir. Démarche importante donc : la prévision. Les économistes ont pour habitude de parler d'incertitude : l'univers de l'entreprise est un univers d'incertitude car toutes les décisions se font par rapport à l'avenir. La plupart des entreprises ne se contentent pas de s'adapter (comportement passif) : comme elles sont confrontés à l'incertitude, elles cherchent à la réduire le plus possible en menant des stratégies (comportement actif) : elles vont chercher à influencer leur environnement. Toutes les entreprises n'y arrivent pas, mais celles qui y parviennent sont les entreprises dominantes. La capacité des entreprises à influencer soit les Etats, communes, régions, départements, va se manifester par certains éléments :

    Au niveau local

    • obtenir des subventions (obtenir des choses que les concurrents n'obtiennent pas)

    • aménagement du territoire (le terrain où on a construit les bâtiments ont été aménagés pour elle et selon ses besoins)

    Capacité d'influence de l'environnement politique (pour les plus grandes entreprises), mais pas seulement : elle va pouvoir influencer la demande (publicité, marketing).

    Ces stratégies développées par les entreprises montrent qu'il ne faut pas confondre notion de marché et notion d'entreprise (= acteur qui intervient sur le marché). Par définition ce qui ce passe sur le marché plonge l'entreprise dans l'incertitude, elle va donc chercher à contrôler ce qui se passe sur le marché.

     

    c. Quelle compatibilité existe entre logique économique et logique sociale ?

    Logique de l'entreprise : faire apparaître un bénéfice

    Logique sociale : satisfaire les besoins sociaux.

    Deux logiques qui normalement se rejoignent du fait que les uns conduisent ce que les autres font consommer pour la satisfaction de leurs besoins : les entreprises vont chercher à faire apparaître un bénéfice en satisfaisant les besoins sociaux. Deux objectifs différents donc, mais parfaitement compatibles.

    Quand il y a Production → il y a distribution de revenu.

    Distribution de revenu → permet de consommer.

    Plus il y a de Production → plus il y a de revenu distribué → plus le niveau de vie est élevé → plus la consommation est élevée (les besoins sont sensés être satisfaits).

    C'est la raison pour laquelle on utilise l'indicateur PIB. Le PIB par tête est un indicateur de richesse, de niveau de vie.

     

    PIB = somme des VA (Valeur Ajoutée)

     

    * Calcul du PIB marchand :

    Production d'une scierie = 100M euros
    Production d'une menuiserie = 200M euros

    Si 100M + 200M, nous comptons deux fois la valeur du bois !

    Donc pour calculer la valeur produite, la VAB (Valeur Ajoutée Brut), il faut prendre les 100M de la scierie et ajouter 100M de la menuiserie

    → 200M de CA (Chiffre d'affaire) – 100M de Ci (Consommation intermédiaire)

     

    * Calcul du PIB non marchand :

    Budget annuel de l'université : 5,3M – Ci de 1,4M = 3,3M de VAB

     

    IDH (indice de développement humain) :

    • Alphabétisation

    • Espérance de vie

    • PIB

     

    Quelques limites à la comptabilité logique économique et logique sociale :

    • Ce n'est pas toujours ce qui est le plus utile qui est le plus cher : valeur d'usage (utilité des biens et des services produits). Nuance qui permet de questionner la notion de PIB :

      Ex : Du fait de la neige ce matin il y a beaucoup d'embouteillages → plus de consommation d'essence, donc plus de production (le PIB augmente).

      Ex : En Afrique certaines maladies comme la malaria pourraient être contrées par la médecine moderne, mais ces médicaments ne sont pas produits car ne pourront être vendues : ces pays d'Afrique n'ont pas les moyens de les acheter.

      Ex : Pollution : on engage des dépenses pour compenser la pollution, et ces dépenses font partie du PIB.

    • Inégalité sociale : ce n'est pas parce qu'il y a des richesses créées que tout le monde dans une société peut profiter de ces richesses.

     

              3. La production comme produit financier

    Dans le système capitaliste l'objectif de l'entreprise est fondamentalement d'obtenir un bénéfice, un profit. A partir de là les résultats nous font apparaître un certain nombre de dépenses, de recettes, qui nous conduisent à l'apparition d'un bénéfice.

    • Qui en décide ?
      Les propriétaires de l'entreprise, au nom du droit de propriété. Ce ne sont pas ceux qui travaillent.

    • Que devient ce bénéfice ?
      Intérêt des propriétaires → Reversés aux propriétaires (dividendes pour les actionnaires)

      Intérêt de l'entreprise → Auto-financement : Investir (procéder à un achat de bien de production / de bien d'équipement)

      Conflit d'intérêt entre le propriétaire et le l'entreprise :
      Elle s'explique par la durée moyenne de détention (durée selon laquelle un actionnaire détient une action) qui a beaucoup diminué, aujourd'hui elle est de 3 mois.

     

    > Taux de profit :

    Les propriétaires de capitaux veulent un taux de profit. Le taux de profit c'est le bénéfice par rapport au capital engagé. Ex : j'achète une action 100 € et à la fin de l'année je touche 2€ de dividendes → je ne suis pas satisfait, je n'ai fait que 2% de taux de profit et je veux un taux de profit plus élevé pour l'argent que j'ai placé. La norme de taux de profit exigé par les actionnaires aujourd'hui est de 15% (Norme = règle de comportement, qui évolue dans le temps).

    → Les entreprises qui font des bénéfices réduisent prioritairement les coûts (surtout les coûts salariaux) pour pouvoir offrir un taux de profit suffisant aux yeux des propriétaires.

    → Quand une entreprise annonce ce type de licenciement, le prix de son action augmente. C'est logique car c'est un signal envoyé vers les futurs actionnaires (nous diminuons les coûts salariaux pour augmenter les taux de profits).

    → Conséquences négatives sur l'emploi mais aussi sur l'entreprise elle-même, car elle est forcée de reverser tous ses bénéfices aux actionnaires, ce qui l'empêche de réinvestir. Ex : Carrefour qui emprunte pour pouvoir payer ses actionnaires.

     

    > Les libéraux justifient cette distribution des bénéfices en faveur des propriétaires par le droit de propriété mais également par la prise de risque. L'idée étant que les propriétaires engagent un capital sans savoir à l'avance s'il va leur rapporter de l'argent, prenant là un risque → légitimité de la prise de risque. Marxistes : phénomène d'exploitation → ceux qui ont le capital font travailler ceux qui n'ont n'en pas, ceux qui n'en ont pas créent la richesse en travaillant.

     

     B. L'entreprise, institution juridique

    > Le droit ne reconnaît pas l'entreprise en tant que telle : il reconnaît la notion de patrimoine. La notion juridique de patrimoine c'est l'ensemble des droits et des obligations. Avoir un droit en tant que patrimoine c'est aussi un droit par exemple d'être remboursé par quelqu'un à qui vous avez prêté de l'argent. L'existence de ce patrimoine donne un statut juridique à l'entreprise : l'entreprise est un sujet de droit, une personne morale.

     

    a. Personne morale

    Sujet de droit : Être disposant de droit et soumis à des devoirs.

    Il y a des individus qui ont cette personnalité juridique (certain nombre de droits), et notamment la capacité de contracter (passer un contrat), et aussi la capacité à aller en justice. Différents types de personnes morales : entités administratives (Etat, communes, établissements publics,...) de droit public, et les entités industrielles et commerciales (les entreprises, les associations) de droit privé.

     

    b) Quels sont les attributs juridiques de la personne morale ?

    Personne morale ou physiques ont toutes des caractéristiques :

    • une naissance et une mort

    • une identité en terme de nom et d'adresse

    • ont des droits et des devoirs :

      > parmis lesquels : le droit de propriété (usus, abusus, fructus : le droit d'utiliser un bien, d'en abuser, d'en récolter les fruits) ; peut agir en justice en son nom propre (ex : peut porter plainte contre une autre entreprise) ; exerce le droit de contracter (possibilité d'établir des contrats en son nom : contrat de travail, contrat d'achat/vente,...).

    → Tout ceci n'existe que parce que les entreprises sont considérées comme des personnes morales.

    → Donc une entreprise a aussi des devoirs et si elle ne les respecte pas elle aura affaire à la justice.

    Ex : « La justice a suspendu le plan de restructuration de PSA, dans un arrêt rendu par la Cour d'appel ce lundi 20/01. Ce plan prévoit la suppression de 8 000 postes. La Cour « ordonne la suspension de la restructuration en cours jusqu'à la mise en œuvre de procédures d'informations-consultation du comité central d'entreprise de FII (Faurecia intérieur industrie) et des comités d'établissement des sites d'Auchel et Méru ayant pour objet les conséquences de la réorganisation mise en œuvre sur les emplois au sein de la société FII ». »

    → Quand une entreprise fait des plans de licenciement elle doit au préalable mettre en place une démarche d'information auprès de ses employés.

     

    c) Quelles sont ses responsabilités ?

    Responsabilité civile et responsabilité pénale.

    > Responsabilité civile : responsabilité de l'entreprise. Ex : L'entreprise a monté un échafaudage, l'échafaudage tombe sur la voiture d'une personne. C'est l'entreprise qui doit rembourser les dégâts.

    > Responsabilité pénale : responsabilité des dirigeants de l'entreprise. L'auteur d'une infraction a à répondre de ses actes devant la société → ce n'est pas l'entreprise qui passe au pénal mais les dirigeants de l'entreprise. Ex : « Le tribunal correctionnel de Toulouse se prononce jeudi sur la cause de l'explosion de l'usine AZF (31 morts, des milliers de blessés en septembre 2001) et sur les poursuites visant les sociétés et dirigeants du groupe Total, responsables de l'usine. Si le tribunal estime que l'explosion a été « causée » par un accident chimique favorisée par des « fautes caractérisées », le directeur de l'usine, Serge Biechlin, et son propritaire, Grande Paroisse (groupe Total), seront très probablement condamnés pour homicides et blessures involontaires notamment. »

     

     C. L'entreprise, institution structurante de la société

    > La place que l'entreprise occupe dans la société est importante :

    • Du fait que l'entreprise produit des richesses, et que ces richesses sont supposées répondre à la demande.

    • L'entreprise fait des profits et va avoir à choisir ce que vont devenir ces profits : épargner, investir, ou bien rémunérer les propriétaires.

    • Les entreprises créent des emplois.

    Dans le même temps, les entreprises dépendent de la société :

    • Une demande s'exprime et cette demande dépend du niveau de vie qui existe dans la société.

    • Elles créent du travail et dépendent donc de la situation démographique de la société où elles se trouvent.

    → On peut dire qu'elles ne sont pas seulement importantes pour la société, mais au-delà de ça elles structurent la société, et ce pour deux raisons :

    • Elles sont au cœur de la production et donc de la circulation des richesses dans la société

    • Elles déterminent l'organisation de la production dans la société, et de ce fait elles influencent, créent la place sociale que les Hommes vont occuper dans la société.

     

    a) Une structuration de la répartition des richesses

    Schéma Circuit économique France 2008 en milliards d'euros.

    > Les entreprises ne s'intéressent qu'aux besoins solvables des ménages : elles cherchent à réaliser des bénéfices.

    > Filière inversée : on dit souvent que l'offre répond à la demande. Quand on parle de filière inversée c'est que l'offre crée la demande (au biais de techniques marketings, publicités).

    > Les entreprises ont développé des stratégies (certaines illégales, d'autres non comme par exemple la concentration : l'entreprise devient plus grande ce qui lui permet de mieux contrôler le marché) pour réduire la concurrence et donc éviter que le consommateur soit le bénéficiaire du système économique (s'il y a beaucoup de concurrence, les prix doivent baisser).

    > Bien sûr ce ne sont pas que les entreprises qui jouent ce rôle (l'Etat par exemple).

     

    b) La structuration de la société

    > Les entreprises participent à la structuration de la société.

    > La division/l'organisation du travail = c'est l'organisation de la production caractérisée par la division des tâches et des activités.

    > En se spécialisant (division, répartition), chacun devient plus efficace (Adam Smith, manufacture d'épingles). Diviser le travail réalise un gain de productivité, 3 raisons simples :

    • Le fait de se spécialiser fait que l'on fait toujours la même chose, permettant de le faire plus rapidement, car mécaniquement.

    • Puisqu'il font toujours la même chose ils n'ont pas besoin de se déplacer, ou en tout cas moins : or le déplacement est une perte de temps.

    • Il sera plus facile d'inventer des outils/machines permettant eux-mêmes de gagner du temps.

    → Origine de la différenciation sociale en métiers dans notre société, et une hiérarchisation car ces différents métiers ne sont pas payés de la même façon.

    L'entreprise crée de la stratificaton sociale = inégale distribution des droits et des privilèges, devoirs et responsabilités, pouvoir social et influence parmi les membres d'une société. Désigne le fait que la société soit constituée de groupes d'individus différents occupants des positions différentes dans l'espace social.

    > Dans notre société être salarié c'est aussi avoir un certain nombre de droit : statut social. Au départ, après 1945, la sécurité sociale est mise en place pour les salariés. C'est le statut salarial qui ouvre des droits à être protégé (congé maladie, retraite, etc).

    > Perspective de carrière : perspective d'évolution de travail et de rémunération.

    > De par la division du travail, chacun occupe une certaine place dans l'entreprise et dans la société, mais également chacun de ce fait acquiers une certaine identité : une identité professionnelle est une chose structurante dans notre société (ex : « enseignant = chiant, en vacance, et en plus fonctionnaire donc il fout rien »).

    > Les entreprises sont donc responsables de la stratification sociale, des inégalités et du niveau de vie, et de l'intégration sociale.


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