• I. Comprendre les notions de base : économie et sociologique

     Environnement économique et sociologique

     

    Examen 1h : - Définitions, notions, « mécanismes » (5 points)

                       - Texte et questions (10 points)

                       - Développement sur une analyse vue en cours (5 points)

    Bibliographie conseillée :

    • Histoire de la pensée économique : Henri Denus aux PUF (2008)

    • Economie et sociologique : Daniel Benamouzig et François Cuzin (2004)

    • L'économie, une science qui nous gouverne ? Leçons des crises. Collectif des Actes Sud (2011)

    • LIRE la presse : Le Monde/Le Figaro/Libération, Alternatives économiques, Sciences humaines

    • Encyclopédie Universalis

     

    1. Comprendre les notions de base : économie et sociologie

    • L'organisation économique et sociale à partir du concept de besoin

    Besoin/ production / consommation / biens et services rares / organisation sociale

    Durkheim et la divison du travail / solidarité

    Sentiment de manque exprimé par tous les individus, qui cherchent à le satisfaire en consommant. On pourrait confondre besoin, désir, envie : mais dans le besoin on est vraiment dans la nécessité. Les besoins peuvent être hiérarchisés : les besoins primaires (survie de l'individu, si je ne les satisfait pas je ne vis pas), et les besoins sociaux (par rapport à la société dans laquelle l'individu évolue). On répond quasiment toujours à des besoins primaires de manière culturelle ou sociale (ex : faim → je ne vais pas chasser mais acheter un produit de consommation de la société). Ils sont aussi incompressibles : il y a un seuil en dessous duquel l'individu ne peut pas descendre. Je peux essayer de les réduire, mais pas au-delà d'un certain seuil (de survie). Mais ils sont aussi illimités : autours de nous il y a un grand nombre de services qui appellent sans cesse à de nouveaux besoins (besoins sociaux). Pour satisfaire les besoins il faut donc s'en donner les moyens : chacun de par ses capacités va s'organiser de façon à combler les besoins primaires.

    Ex : sur une île déserte les meilleurs à la chasse vont chasser, etc, pour le bien de la communauté. Cela va conduire à une organisation sociale, où devra émerger un chef (par son charisme par exemple).


    Doc 1 :
    Emile Durkheim, De la division du travail social, 1893.

    → Il constate que dans des sociétés primitives les hommes sont dispersés sur d'immenses territoires, alors que dans les sociétés « supérieures », « la population va toujours en se concentrant ». Qu'est-ce qui permet d'accroître la densité morale ? La concentration géographique (on aura plus tendance à croiser des gens) : c'est dans les villes que les contacts avec les hommes seront les plus fréquents et les plus intenses, dans la mesure où ils se cotoient de manière plus importante (être sur le même palier plutôt que séparés d'un champ). Ils doivent se développer à la fois en nombre mais aussi en qualité : c'est bien d'avoir les moyens de communication mais il faut les rendre intéressants. Les individus vont entrer en relation de manière plus importante de par la proximité, mais aussi développer la confiance : de par cette multiplicité va émerger de la concurrence (plusieurs individus qui exercent la même activité), mais aussi de la complémentarité qui devrait aboutir à créer une certaine cohésion sociale (ils ont besoin des uns des autres pour satisfaire leurs besoins). La division du travail crée la cohésion sociale, poussée par la solidarité.

     

    • Définir l'économie

    De quoi parle l'économie ?

    Est-ce que l'économie est une science ? Les économistes sont toujours les premiers à rire d'eux-mêmes sur le fait que l'économie soit une science ou pas. L'économiste construit des modèles et des théories. Théorie simple : la loi de l'offre et de la demande. Le caractère scientifique de l'économie est due à Carl Popper, philosophe des sciences du XXe siècle, « l'économie doit pouvoir être corroborée ou affirmée par l'observation ou l'expérimentation ».

     Théoriquement, l'homme est un être rationnel : l'homme va chercher avant tout à maximiser sa satisfaction à moindre coût. Mais on ne peut pas quantifier toutes les actions de l'homme.

     Lionel Robbins définit l'économie comme « la science qui étudie le comportement humain comme des relations entre des moyens rares à usage alternatif ». Il existe différentes raretés selon les produits (on trouvera plus facilement des p'tits Lu que du caviar gris d'Iran).

    Arena, économiste contemporain français : « Il n'y a pas une définition de l'économie, il y a des pratiques, et par conséquent il n'y a pas une définition mais des définitions de l'économie puisqu'il y a des pratiques d'économiste. »

    Marx : De tout temps les hommes se battent entre eux pour accéder à la richesse (lutte des classes). Disons que les richesses sont un gâteau : chacun se bat pour une part plus grande.

     

    Doc 2 : Bernard Marris, Anti manuel d'économie, Bréal 2003.

    « Jacques Attali, grand économiste s'il en est, définit un économiste comme « celui qui est toujours capable d'expliquer magistralement le lendemain pourquoi il s'est trompé la veille ». Keynes disait à peu près la même chose et recommandait à ses pairs une place modeste, subalterne, comparable à celle des dentistes, capables de soigner avec des instruments, des médicaments et des méthodes qu'ils n'ont pas inventés. Il affirmait que demain, « simplement, on ne sait pas ». L'économiste se heurte et se heutera à jamais au mur de l'incertain. D'ailleurs, s'il savait, s'il anticipait le futur économique mieux que d'autres, il serait milliardaire. »

    « L'économie est l'étude de l'humanité dans les affaires ordinaires de la vie. »

    « Tout est économique même si l'économie n'est pas tout. »

     

    • Définir sociologie

    Organisation sociale (Platon, Aristote et Tocqueville).

    La sociologie est plus récente, du moins dans son appellation.

    Def: Comprendre les comportements des individus, leurs pratiques et leurs représentations sociales.

    Empirique d'un côté, théorique de l'autre. Il y a DES écoles de la sociologie. Travailler sur l'organisation sociale est une réflexion qui existe depuis très longtemps.

    PLATON

    ARISTOTE

    Utopiste

    Tourné vers le ciel

    Idéaux, abstractions

    Théoricien

    Esprit spéculatif

    Rêveur

    Explore

    Interroge/suggère des pistes

    Veut refaire le monde

    Réaliste

    Tourné vers la terre

    Réalité, observe le terrain

    Pragmatiste

    Enquête encyclopédie

    Savant

    Enseigne

    Construit/systématise

    Classe le monde

    On dirait plutôt qu'Aristote a le profil d'un sociologue. Platon a une vision utopiste des choses ; il essaye d'imaginer une ville idéale, juste.

     

    Doc 3 : Platon, La République, Livre III, 414-415 (Le mythe des métaux)

    A l'époque on ne pouvait imaginer changer de classe sociale, mais dans cette vision de Platon la position sociale doit être méritée. La société française est-elle une société qui reproduit socialement ou qui autoriste la mobilité sociale ?

    Il a fallu attendre la fin du 18e siècle pour avoir un semblant de mobilité sociale (dans le monde).

    Doc 4 La communauté de biens, de femmes et d'enfants chez les gardiens

    Outre cette éducation tout homme sensé reconnaîtra qu'il faut leur donner des habitations et des biens qui ne les empêchent pas d'être des gardiens aussi parfaits que possible, et qui ne les portent point à nuire aux autres citoyens.

    Vois donc, repris-je, si pour être tels ils doivent vivre et se loger de la façon que je vais dire : d'abord aucun d'eux ne possédera rien en propre, hors les objets de première nécesité (…)

    Les femmes de nos guerriers seront communes toutes à tous : aucune d'elles n'habitera en particulier avec aucun d'eux ; de même les enfants seront communs, et les parents ne connaîtront pas leurs enfants ni ceux-ci leurs parents.

    Platon, ibid., Livre III, 417 et V, 457

    → Pour Platon ce qui est important c'est l'âme et pas le corps, et que finalement la famille en tant que structure sociale n'a pas de sens, elle relève trop des choses terrestres/matérielles.

    Doc 5 Qu'est-ce qu'une cité ?

    Nous voyons que toute cité est une sorte de communauté, et que toute communauté est constituée en vue d'un certain bien (car c'est en vue d'obtenir ce qui leur apparaît comme un bien que tous les hommes accomplissent toujours leurs actes) : il en résulte clairement que si toutes les communautés visent un bien déterminé, celle qui est la plus haute de toutes et englobe toutes les autres, vise aussi, plus que les autres, un bien qui est le plus haut de tous. Cette communauté est celle qui est appelée cité, c'est la communauté politique.

    Aristote, Politique, I, 1

    + Doc 5 bis, « Les différentes sortes de constitution », Aristote, ibid., III

    → Selon Aristote c'est les hommes en communs qui vont chercher le meilleur régime, grâce à la parole. Il peut chercher à fonder la communauté politique. Contrairement à Platon qui dit qu'il faut « placer au centre de la cité le philosophe », Aristote n'écarte pas la cellule familiale, il ne veut pas contredire ce qu'il appelle « l'ordre naturel », pour lui la famille est une construction naturelle (tout comme les meutes d'animaux). Il ne privilégie pas un système plitique par rapport à un autre. D'autant que pour lui chaque système a une forme déviante :

    • La royauté VS la tyrannie (un monarque qui chercherait toujours à satisfaire son propre bien sans s'intéresser au bien public)

    • L'aristocratie ce serait une forme de gouvernement où les meilleurs chercheraient à s'intéresser au bien-être de la majorité. Pour lui sa forme déviante serait l'oligarchie.

    • La république a la démocratie comme forme déviante, car la démocratie c'est le gouvernement par le peuple, mais le peuple c'est des brutes : ils ne savent pas tous gouverner et ne sont pas au courant de la politique. Certes il faut s'intéresser à eux mais pas les faire gouverner, simplement élire des magistrats qui s'occuperont d'eux.

    Doc 6 « Egalité et liberté en démocratie », A. De Tocqueville, De la démocratie en Amérique

    La démocratie a 3 grands caractères :

    • Un Etat Politique : caractérisé par l'égalité des droits.

    • Un Etat Social : définit par la mobilité sociale, par la disparition des classes, l'uniformisation des modes de vie.

    • Un Etat d'Esprit : ce n'est pas tant l'égalité qui est importante, mais le sentiment qu'on les individus d'être égaux malgré les inégalités.

    Attirés qu'ils sont par l'idée d'égalité, les Hommes vont se laisser emporter par ce plaisir et oublier que participer à la chose politique est important.

    Les conséquences de l'égalité sont immédiates, mais les conséquences de la libertés ne sont pas immédiates, elles sont même difficiles à appréhender car il est difficile de définir la liberté. En Europe l'égalité va précéder la liberté qui vient avec des révolutions sociales. En Amérique, ceux qui y fuient recherchent avant tout la liberté. Les principes américains sont d'abord fondés sur la liberté, c'est ensuite qu'on voudra obtenir un peu plus d'égalité (si on leur proposait la sécurité sociale même ceux qui en auraient besoin voudrait choisir et non pas se la faire imposer).

     


  • Commentaires

    1
    Mardi 22 Mai 2018 à 08:27

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