• Petites Parenthèses

     Petites Parenthèses

              Wa, Yamato Nihon, Nippon, et le Japon

    * « Wa (petites personnes) » : le nom utilisé par les Chinois (prononciation « wo » en chinois)

    * L'Etat de Yamato utilisait « Yamato », transcrit avec les écritures « 倭 » ou « 大倭 »

    * Apparition de l'écriture « 日本 » ← à l'origine, le Prince Shôtoku a utilisé l'expression « le pays où le soleil se lève » (dans une lettre pour l'empereur de Chine). Déjà le Prince Shôtoku se mettait à égal avec l'empire chinois (qui n'a pas apprécié).

    * Attesté vers la fin du 7e siècle, « 日本 » aurait été prononcé « yamato ».

    * Au 8e siècle, l'écriture « 和 » (prononcé « wa », sens : harmonie, entente) remplace « 倭 ».

    * Ainsi, « 日本 » et « 和 » désignent tous les deux le Japon. On voit également « 大和 » prononcé « yamato ».

    * L'écriture « 日本 » se prononce « nihon » à partir de l'époque de Heian (8e-12e).

    * Au 16e siècle, les Jésuites notent les prononciations « nihon » « nippon » pour « 日本 ».

    * L'appellation « Japan » ou « Japon » proviennent de « Zipangu » ou de « Jipangu » notés par Marco Polo à partir de la prononciation chinoise.

    * Le gouvernement de Meiji choisit la prononciation « nippon » comme officielle.

    * Actuellement, « 日本 » est prononcé « nihon » ou « nippon ».

     

              Habitat 住まい (sumai)

    Introduction : (ie) うち(uchi)

    Les japonais aiment bien conserver les vieux édifices mais le problème c'est qu'avant les bâtiments étaient en bois. En moyenne une maison ne tient que 40 ans.

    Habitat : élément qui évolue relativement lentement car :

    • Cela représente une charge économique conséquente

    • Durée d'utilisation longue (quoique...)

    • Rapport étroit avec le climat / les conditions géographiques de la région en question

    • Rapport étroit avec les normes sociales / les mœurs

     

    Plusieurs types d'habitations :

    • Nihon kaoku, maison japonaise traditionnelle. La maison est un peu soulevée par rapport au sol, il y a un couloir qui entoure la maison et des portes coulissantes.

    • Tateuri jûtaku (30 000 000 – 40 000 000 yen à 1h de Tokyo). Maison récente, de style occidental.

    • Danchi, équivalent de HLM

    • Apâto, petit studio, dans une sorte de maison.

    • Manshon (28 000 000 yen à Osaka), l'équivalent de nos appartements à nous, qui peuvent être grands, dans de grands immeubles.

    D'après un sondage les maisons préférées des japonais sont d'abord les maisons individuelles style japonais, puis les maisons individuelles style occidental.

     

    Caractéristiques générales : maison traditionnelle

    > Matière : le bois, car c'est la matière que l'on trouve le plus facilement, et c'était trop difficile et trop coûteux de faire avec des pierres. Mais c'est relativement fragile, risque d'incendie.

    → mais facile à (re)construire = adapté aux conditions climatiques du Japon (tremblement de terre, typons, etc)

    > Ouverture à l'extérieure importante, polyvalence des pièces. On voit le jardin.

    > Espaces « uchi (intérieur) » et espaces « soto (extérieur) ». Uchi c'est l'espace personnel, on ne rentre pas avec les chaussures, on les enlève dans le Genkan (l'entrée de la maison).

     

    Evolution de l'habitat chez les Japonais

    > Avant Meiji : inspiration chinoise au niveau de l'apparence, mais la maison reste quelque chose de personnel.

    > L'ère Meiji-Taishô (milieu 19e – début 20e)

    • Introduction de l'architecture occidentale : public → privée. Ex : La gare de Tokyo (1914), construite selon le style occidental car c'est un élément public.

    • 和洋せちゅう (wayô setchû)

      * Forme occidentale – matières japonaises. Ex : Résidence occidentale mais construite en bois.

      * Forme japonaise – matières occidentales

      * Forme « wayô setchû ». Ex : Maison wayô setchû : rez-de-chaussée typiquement japonais avec des étages style occidental. / Maison de Satsuki et Mei dans Totoro 

      * Intégration des pièces « à l'occidentale » dans une maison japonaise.

     

    Les composants d'une maison japonaise :

    げんかん genkan : l'entrée de la maison → se déchausser

    いま ima : salle de séjour

    しんしつ shinshitsu : chambre

    きゃくま kyakuma : pièce pour recevoir les invités (ôsetsuma = salle de réception)

    とこのま tokonoma : Espace un peu décoratif, avec un élément japonais (calligraphie, ou fleur,...), et près de la fenêtre c'est la « place haute », où l'invité ou le chef de famille s'asseoit.

    だいどころ daidokoro : cuisine

    おふろば ofuroba : salle de bain / せんめんじょ senmenjo : lavabo

    おてあらい otearai / トイレtoire : toilettes

    押入れ oshiire : placard à la japonaise

    たたみ tatami

    にわ niwa : jardin

     

    Eléments de base pour une pièce japonaise : tatami, shôji, et fusuma.

     

               Historique du système d'écriture au Japon

     Origine des Kanji

    D'après la légende chinoise : il y a très, très longtemps, Souketsu inventa les kanji en observant les traces de pattes des oiseaux et des animaux ; les millets tombaient du ciel et les démons criaient... (Vers 2e siècle avant J.C.)

    • Vers 1300 av. J.C. En Chine

    • La forme la plus ancienne archivée : Kôkotsu-moji (14e av. J.C. - 11e av. J.C.) : inscriptions sur les carapaces de tortues ou des os des animaux. Utilisation pour le chamanisme par les rois.

    • Kôkotsu-moji (14e-11e av. J.C.) → Kinbun (11e-8e av. J.C.) → Tenbun → Reisho

     

    Importation intensive des kanji au Japon (3e ou 4e siècle – 10e)

    • Période 1 = 3e ou 4e siècle – 6e siècle

    Ex : 如来 (nyorai) « nom d'un bouddha » / 精進料理 (shôjin ryôri) « cuisine shôjin (bouddhiste) / 外科 (geka) « chirurgie » / 小児科 (shônika) « pédiatrie »

    → Missions « Kenzui-shi » (600-618) et « Kentôshi » (670-894)

     

    Modifications phonétique des kanji

    Prononciation « on » « chinoise »

    Ex : yong « travail » → yô

      東tong « l'Est » → tô

      鈴ring « clochette » → rei

     

    Prononciation « kun » « japonaise »

    Ex : [yama], « montagne » dans la langue japonaise → on prenait deux kanjis qui se prononçait [ya] et [ma] pour faire [yama] : 也ま / 夜麻 → 山

    [ame] « pluie » : 安女 → 雨

    [yakumo tatsu] « huit nuages apparaissent »

     

    Procédure d'introduction des kanji dans la langue japonaise

    > Emprunts directs des mots et des écritures chinoises dans la langue japonaises.

    > Utilisation phonétique des kanji (→ modification de prononciation)

    > Utilisation sémantique des kanji

    > Ajouts des prononciations japonaises correspondant au concept exprimé par le kanji

    → multiplication des prononciations

     

    Application de plusieurs prononciations pour un caractère

    Soleil, jour : [nichi] prononciation 3e-6e (cf Nanjin)

                   [jitsu] vers 8e ([jit] → [jitsu])

                   [hi] prononciation japonais (kun 1)

                   [ka] prononciation japonaise 2

    11月3日は祝日で、日曜日です。

    Jûichigatsu mikka wa shukujitsu de, nichiyôbi desu.

    Le 3 novembre c'est un jour férié, et c'est un dimanche.

     

    Humain, homme : [nin] [jin] [hito]

    L'Est : [tô] [higashi]

     

    Correspondances croisées entre sens, prononciations chinoises et japonaises

    • pron.chin. [shêng] « vie »

    lecture on : shô / sei

    lecture kun : u-mu « accoucher, engendrer » / u-mareru « naître » / i-kiru

    とる [toru] japonais : « prendre »

    取る « prendre »

    捕る « capturer un petit animal ou un insecte »

    採る « embaucher une personne, prendre une décision »

    写真を撮る « prendre une photo »

    執る « prendre la direction, exécuter »

    獲る « capturer un animal (chasse/pêche »

    « prendre de l'énergie »

    « voler quelquer chose »

    « enregistrer »

     

    Conséquence de l'emprunt des kanji :

    > La langue japonaise a pu enrichir son vocabulaire très rapidement

    > Les japonais peuvent désormais écrire

    > Les japonais ont gagné l'accès à la civilisation chinoise

    mais...

    > La langue japonais a, en quelque sorte, cessé de décelopper ses propres concepts abstraits.

     

    Elaboration de hiragana et de katakana (10e)

    • Kanji 漢字 = mana 真字 (véritable écriture)

    • Kana 仮名 « écriture provisoire »

     

    • Katakana 片仮名 ou Otoko-de 男手 « écriture masculine » pour des textes administratifs ou pour des études. → textes officiels

    • Hiragana 平仮名 ou Onna-de 女手 « écriture féminine », utilisée dans la Cour impériale par les courtisanes, reconnaissance officielle à partir de 905.

    → utilisée pour l'écriture des romans (ex : Sei Shônagon « Makura no sôshi (Les notes de chevet) » vers 1001 ; Murasaki Shikibu « Genji monogatari (Le Dit du Genji) » vers 1010). → textes privés

     

     Intégration des kanji et leurs valeurs sociales : 3 étapes.

    > 4 catégories de mots composant le japonais actuel.

    • wa-go 和語(Yamato-kotoba) : mots d'origine japonaise. Ex : Hitotsu 一つ « une unité » ; ômune おおむね “de façon générale”

    • Jion-go 字音後 : mots d'origine choinoise, ou mots composés de Kanji (fabriqué au Japon).

      Ex : nihongo 日本語 (langue japonaise), genzai現在 (moment actuel).

    • Gairai-go 外来語« mots venant de l'étranger »

      Ex : コップKoppu ; ケーキkêki

    • Konshu-go : mots « mixtes »

      Ex: Keshigomu 消しゴム ; pan'ya パン屋

    Wa-go et Jion-go = 85%, Gairai-go 10%, Konshu-go 5%.

    → Comment les japonais sont-ils arrivés à l'état actuel ?

     

    Etape 1 (Heian-Kamakura) : utiliser des mots chinois en mélangeant avec le japonais.

    Ex : (o-gaki, démon masculin), (me-gaki, démon féminin), (za-shiki, salon).

    Mais plus récemment aussi (tanjô-bi, anniversaire).

     

     Etape 2 (Moyen-âge – avant l'ère Meiji) :

    Mot japonais → appliquer des kanji → prononciation « on »

    Kaeri goto (réponse) retour chose hen-ji (réponse)

    Oo-ne (groose racine) gros racine daikon (radis daikon)

    Autres exemples : (無茶mucha : folie, démesuré) (書体shotai : ménage) (立腹rippuku : se mettre en colère) (大切taisetsu : important, précieux).

    → Les mots japonais = centraux

     

    Etape 3 (Meiji-Taishô) : traduction des nouveaux concepts par les kanji.

    Ex : 政治 (« politique » = « gouverner » → seiji = politique).

    自由 (« soi-même » + « dépendre » → jiyû = liberté).

    Autres exemples :社会(shakai : société), 経済(kenzai : économie), 個人(kojin : individu), 生活(seikatsu : vie quotidienne), 文明(bunmei : civilisation), 芸靴(geijutsu : beaux-arts), 野球(yakyû : baseball),...

    Caractéristiques :

    • Mots constitués de 2 kanjis = imitation du chinois

    • Enormément d'homonymes : ”貴社の記者、汽車で帰社”= « kisha no kisha, kisha de kisha » = « Le journaliste de votre société est retourné à son travail en train ».


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