• IV. Histoire du capitalisme depuis le début du 19e siècle

    IV. Histoire du capitalisme depuis le début du 19e siècle

     

    • Weber : éthique protestante et esprit du capitalisme

    > Doc 11 : Les grands traits de l'opposition holisme / individualisme méthodologique

      Holisme Individualisme méthodologique
    Inspirateurs et fondateurs Marx & Durkheim A. de Tocqueville & Weber
    Définition de la société Le tout diffère de la somme des parties qui le composent. Le produit de l'agrégation d'intéractions entre individus
    Posture des individus Des êtres subissants des règles liées à des structures qui leur échappent et modèlent leurs comportements et leurs croyances. Des acteurs qui calculent, font des choix et construisent des stratégies liées aux coûts et avantages comparés de leurs actes.
    Objet de la sociologie Les faits sociaux qui s'imposent aux individus et les contraignent souvent à leur insu. Les résultats des actions individuelles qui produisent le social en se combinant.
    Travail des sociologues Etudier les faits sociaux comme des choses et les analyser de l'extérieur. Comprendre les actes des individus et le sens qu'ils leur donnent.
    Méthode préférée Observation indirecte et objective Observation directe, voire participante.
    Instruments privilégiés Questionnaires, statistiques, bibliographie Enquêtes de terrain, entretiens, récits de vie.

    > Texte : « L'individualisme méthodologique de Boudon », R. Boudon, F. Bourricaud, Dictionnaire critique de sociologie, PUF, 2004.

    > Texte : « Le Holisme de Bourdieu », Bourdieu, « La transmission de l'héritage culturel », dans Darras, Le partage des bénéfices, Minuit, 1966.

    Le capital culturel me permet de mieux réussir scolairement (on a le vocabulaire, les clés de l'école), qui proche de ce les enfants entendent chez eux dans les milieux favorisés.

    > Weber définit le capitalisme comme : une organisation méthodique des facteurs de production dans le but de réaliser un profit au sein d'un entreprise destinée à durer. Le capitalisme est donc la recherche rationnelle du profit.

     

    • Marx : (1813-1883) Le mode de production capitaliste

    > Texte : « Ethique protestante et esprit du capitalisme : Weber », L'Ethique protestante et l'esprit du capitalisme, 1905.

    > Texte : « Weber cite Benjamin Franklin », B.Franklin, in Max Weber, l'Ethique protestante et l'esprit du capitalisme, 1905.

    > Texte :

    Weber cite Richard Baxter

    « Si Dieu vous désigne tel chemin dans lequel vous puissiez gagner plus que dans tel autre (…) et que vous refusiez le plus profitable pour choisir le chemin qui l'est moins, vous contrecarrez l'une des fins de votre vocation, vous refusez de vous faire l'intendant de Dieu (…). Travaillez donc à être riches pour Dieu, non pour la chair ou le péché. »R.Baxter, in Max Weber, l'Ethique protestante et l'esprit du capitalisme, 1905.

     

    > Mode de production chez Marx

    Marx définit la notion de mode de production par la combinaison de deux facteurs :

    • Les forces productives représentent les moyens de production, c'est à dire les hommes et les forces productives matérielles.
    • Les rapports de production représentent l'organisation des relations entre les hommes dans la mise en œuvre des forces productives.

    > Doc 12 : La valeur chez Marx.

     

    > La Plus-value

    Production de marchandises en 1 journée de travail

    <----------------------------------------------------------------->

    Marchandises nécessaires à la production

    et à la reproduction de la force de travail

    Plus Value

     

    > Circulation marchande chez Marx

    • Economie précapitaliste : Marchandise → Argent → M'    (M' M)
    • Economie capitaliste : A → M → A'    (A' > A)

     

    > La valeur de la force de travailler

    • Valeur d'une marchandise : temps de travail socialement nécessaire à sa production
    • Valeur de la force de travail : c'est la valeur des biens qui vont permettre à la force de traval de produire et de se reproduire
    • Le travail est une marchandise
    • La valeur de la force de travail = temps de travail socialement nécessaire à sa production et à sa reproduction.

     

    > Marx : A-M-M'-A'

    1. Engagement du capital : [A → M] l'entrepreneur va acquérir du capital constant (des machines) et variable (des hommes). Phase de l'argent à l'obtention d'une marchandise.
    2. Production de plus-value : [M → M'] Transmission de la valeur à la marchandise. On va voir naître de la plus-value. Le travail humain sera « sous-payé ».
    3. Réalisation de la plus-value : [M' → A'] On passe dans la circulation marchande : l'entrepreneur met la marchandise sur le marché, contre une somme supérieure a cette engagée au départ. On engage toujours plus de capital pour en faire plus.
    4. Reconstitution du capital

    Taux de profit : plus-value % (capitaux investis x100)

    Composition organique du capital : capital variable % capital constant

     

    • Schumpeter : l'entrepreneur capitaliste / cycles et innovations

      Schumpeter est un libéral.

    Doc 13 : « Les cycles chez Schumpeter », Joseph Schumpeter, Capitalisme, socialisme et démocratie, 1942.

    Un cycle économique (graphique : récession → reprise → expansion → crise → récession → reprise → expansion...).

     

    […]

     

    Le progrès technique : ensemble des éléments qui permettent d'améliorer les méthodes de production et d'accroître la productivité.

    L'invention est le résultat, le plus souvent, d'une recherche appliquée et, plus en amont encore, de la recherche fondamentale. L'invention est donc le résultat d'une découverte scientifique ; elle est le fait de l'inventeur.

    L'innovation : correspond à l'application réussie d'inventions dans le domaine économique et commercial ; elle est le fait de l'entrepreneur.

     

    • L'organisation du travail : le taylorisme / le fordisme / les NFOT

     

    […]

     

    Alain Tourraine : organisation du travail

    * Phase A : se situe au XIXe siècle et correspond à une organisation traditionnelle ou professionnelle du travail.

    * Phase B : qui correspond au taylorisme/fordisme (Xxe siècle et surtout des années 1920 aux années 1970)

    * Phase C : celle du système automatique qui débute à partir des années 1970.

     

    […]

     

    Taylorisme : L'étude scientifique des tâches, Taylor, 1926, Principes d'organisation scientifiques.

     

    Fordisme (Le travail à la chaîne)

     

    Deux sens au mot fordisme : 1) l'organisation du travail, approfondissement du taylorisme

                                              2) la politique salariale que Ford a instauré.

    Avec l'Etat-providence le mode de production capitaliste peut continuer : ceux qui ne peuvent pas travailler (malades, femmes enceintes,...) sont pris en charge par l'Etat et peuvent continuer à consommer, donc la demande ne réduit pas.

     

    Doc : La régulation fordiste

    Conccurence relâchée (concentration, protectionnisme) → profits, investissements → OFFRE ← intervention de l'Etat / Nouveaux produits / croissance proportionnelle

    hausse des salaires → DEMANDE

    Nouveaux produits → OFFRE

                               → DEMANDE

    Rapport salarial équilibré                → hausse des salaires → DEMANDE

    (syndicats, conventions collectives)

    Intervention de l'Etat                                                      → OFFRE

    (Politiques keynesiennes et structurelles, Etat providence) → DEMANDE

    Croissance proportionnelle → OFFRE

                                           DEMANDE

     

    La standardisation : on ne fait qu'un seul modèle qui correspond à la consommation de masse. 7.882 activités pour faire une voiture (dont certains par des hommes robustes, d'autres par n'importe qui). Les ouvriers vont recevoir un salaire supérieur à avant : 5$ au lieu de 2$ pour 8h de travail (nouveau temps de travail journalier). Il fallait faire le lien entre production de masse et consommation de masse. Il espère que comme il vend beaucoup plus de voiture il peut se permettre d'augmenter le salaire des ouvriers. Cette production de masse s'est forcément accompagnée à l'augmentation des salaires :

    Production de masse → augmentation des salaires → consommation de masse.

    Doc : 5$ day's work : Ford, Henri Ford, 1922.

     

    La productivité. Ca ne veut pas dire augmentation de la production, c'est la mesure de l'efficacité d'un système productif. Ex : hier il produisait 40 [x], aujourd'hui 60. Sa productivité a augmenté. C'est toujours une comparaison entre la production réalisée et les facteurs de production qui permette la réalisation. 5 définitions de la productivité :

    • Productivité du travail = quantité produite / quantité de travail utilisée
    • Productivité par tête = quantité produite / nombre de travailleurs (ou emploi)
    • Productivité horaire = quantité produite / durée moyenne de travail (en heures par an) X nombre de travailleurs.
    • Productivité du capital = quantité produite / quantité de capital utilisée.
    • Productivité globale des facteurs = quantité produite / quantité de travail et de capital utilisée.

    Quand on parle de productivité du travail ça peut être la productivité par tête ou la productivité horaire. Elle ne peut avoir de sens que comparée dans le temps ou avec d'autres pays, ce sont les gains de productivité que l'on va chercher à savoir. Quand on mesure les effets de l'organisation du travail (Taylor, Ford), on va chercher à savoir qu'est-ce que la mise en place de cette organisation a permis comme amélioration de la productivité globale. La mise en place du taylorisme et du fordisme ont permis tous les deux des améliorations de la productivité très importantes. Pour produire j'ai besoin de capital et de travail ; pour obtenir des gains de productivité il faut que je les utilise au mieux, efficacement. En organisant au mieux le travail on va obtenir plus de valeur ajoutée. L'idée de Ford c'est d'immobiliser le travailleur (pour empêcher les flâneries).

    On n'est pas certain de produire plus pour obtenir des gains de productivité. Ex : Entreprise de jouet. Des salariés peuvent assembler 24 jouets en 8h, alors que l'année dernière ils n'en assemblaient que 20. Leur productivité a augmenté. Est-ce que l'entreprise va forcément vouloir fabriquer ces 4 jouets supplémentaires ? → Cela dépend de la demande. Si je n'ai pas besoin de ces 4 jouets, je vire des employés, puisque j'ai la production suffisante avec moins d'employés.

    Doc : Affectation des gains de productivité.

    * Gains de productivité → Hausse des salaires → hausse de la consommation

    Croissance de la production

    * Gains de productivité → Hausse des prélèvements étatiques → hausse des dépenses publiques → Croissance de la production

    * Gains de productivité → Hausse des profits → Hausse des investissements

    Croissance de la production

    * Gains de productivité → Baisse des prix → Hausse de la compétitivité → Hausse des exportations → Croissance de la production

     

    Doc : Les économies d'échelle

    Plus on produit, plus on diminue (le prix). Deux types de coûts : coûts fixes (ne varient pas avec la quantité de production) et coûts variables (augmentent et diminuent avec la quantité de production). Ex : Pour faire tourner une usine sans production, ça vaut 1000 U. Dès que je vais me mettre à produire je vais ajouter à ces 1000 les matières premières et les salariés. Mon coût total va augmenter, mais je vais diviser par les quantités produites.

     

    […]

     

    Au milieu des années 70 la mise en place du fordisme qui a permis la croissance économique va tout à coup s'arrêter de produire tous ces effets positifs et aura même des effets négatifs qui vont susciter des contestations des salariés, qui vont juger que leur pouvoir d'achat n'est plus suffisant pour compenser les cadences de travail. On a affaire à des ouvriers qui sont de mieux en mieux formés, de par la démocratisation des enseignements. Les ouvriers en ont marre de « métro boulot dodo », on ne demande une augmentation de salaire mais un changement. On conteste le fordisme, on considère qu'il prend les hommes pour des robots. Tout d'un coup les gains de productivité vont ralentir voire stagner. Concrètement dans les entreprises les salariés vont faire leur travail de manière non-sérieuse, beaucoup de « turn-over » : les salariés vont chercher à changer régulièrement d'entrerprise, beaucoup d'absentéisme et bien sûr des grèves → remise en cause de leur condition qui vont affecter la productivité.

    On est arrivé dans une ère de consommation de masse et la population s'équipe (électroménager, automobile,...). Les 30 glorieuses → La complainte du progrès (Boris Vian).

    Doc : Le cercle vertueux de la croissance fordiste.

    Saturation des marchés. Désindustrialisation de la France qui se tourne vers les services.

     

    […]

     

    Changements dans les entreprises : On ne va plus avoir de multiplication des petits chefs. + de communication au sein de l'entreprise comme le journalisme d'entreprise qui fait circuler les informations. On passe de la spécialisation aux compétences multiples. On exige des employés qu'ils ont des capacités à pouvoir résoudre un certain nombre de problèmes → nouvelles formes d'organisation du travail. Ex : Toyotisme, organisation du travail à la japonaise → 0 stock (les stocks coûtent cher, demande des entrepôts). C'est au moment où on passe commande que le produit est passé en fabrication.

     

    • La crise de 1929

     Doc : « Comment s'est passée la crise de 1929 ? Selon le Nouvel Observateur. », Nouvel Observateur, 19/09/2008.

    La crise de 1929 est symbolisée par le crach boursier du jeudi 29 octobre. Par crainte que les cours ne chutent tout le monde vend au même moment, donc tous les cours chutent en effet. 13 millions d'actions vendues en un seul jour. [ Délit d'initié : ce sont ceux qui savent qu'il va se passer quelque chose et en profite pour spéculer en conséquence. ]

     [...]

    2e interprétation :

    « une insuffisance de débouchés: la demande n'est pas suffisamment forte.

     

    Doc : Evolution de la production industrielle et du cours des valeurs aux Etats-Unis.

    Les américains sont optimistes dans les années 20, les gens placent de l'argent, tout le monde essaye de faire de l'argent avec de l'argent. Comme il y a plus de demande que d'offre le cours de la bourse grimpe.

    Doc : Indice de pouvoir d'achat et de productivité aux Etats-Unis

    Croissance du pouvoir d'achat en augmentation, indice de productivité aussi. Ils vont produire de plus en plus dans un même laps de temps. Le salaire augmente moins que la productivité (pas à la même vitesse), donc les consommateurs américains ne peuvent pas acheter la totalité de la production américaine. Ce ne sont pas les européens non plus car ils ont fini leur phase de reconstruction. On se retrouve avec une production invendue → les prix baissent. C'est comme ça que se caractérise la crise de 1929.

    L'Allemagne et la France

    L'Allemagne dans les années 20 est dans une situation critique : elle a réglé ses indemnités d'après-guerre, ses politiques économiques doivent être de rigueur. Le problème c'est que l'Allemagne n'a pas suffisamment d'argent : les Etats-Unis leur en prête. Cela va permettre à l'Allemagne d'avoir une économie en croissance. Mais quand ils doivent rembourser les Etats-Unis ils n'ont toujours pas assez donc ils empruntent à la France.

    Ce n'est qu'en 1930 qu'un accord sera signé qui permettra à l'Allemagne d'avoir un crédit plus important et un report sur les autres pays Européens.

     

    Doc : Les prix 1925-1930

    La France produit trop, la France n'exporte plus. C'est en 1931 que les inspecteurs du travail vont recenser les chômeurs et le temps de travail. A partir de ces années-là on va pouvoir savoir quel est le temps de travail partiel. Les statistiques annoncent en 1931 que 16% des salariés du textile seulement travaillent à temps plein.

    Doc : De l'euphorie à la crise
    • Profits → euphorie → investissements
    • Profits → euphorie → spéculation
    • Investissements → production + spéculation
    • Production + spéculation → profits
    • Profits → investissements → surproduction
    • Surproduction = insuffisance de la demande = baisse des prix = augmentation du chômage = augmentation des faillites = CRISE.

    L'Etat a mal fait les choses en autorisant l'augmentation des taux d'intérêt. Les banques auraient pu trouver l'argent pour prêter aux endettés. Il n'y aurait alors pas eu de crise.

     


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